"Ô Verlaine !" de Jean Teulé
"Alcoolique phénoménal, amant frénétique et désordonné, bigame maltraité par ses deux compagnes, Paul Verlaine oscilla jusqu'au tombeau entre l'ignoble et le sublime. C'est à la toute fin de sa vie, au moment de la pire déchéance morale et matérielle, au moment où les gloires de l'époque l'accablaient de leur mépris, qu'une soudaine vague de sympathie naquit en sa faveur parmi les étudiants et la jeunesse du Quartier latin. En quelques semaines, il devint leur idole.
Fol amoureux de ce personnage magnifique et terrifiant, Jean Teulé a choisi de raconter cette période extravagante à travers le regard du jeune Henri-Albert Cornuty - un adolescent de Béziers qui monta à pied à Paris dans le seul but de rencontrer Verlaine..."
Mon avis :
J'ai ressenti un plaisir immense à lire ce roman. Pour reprendre le terme de Gachucha, ce roman fait partie désormais de mon Panthéon, et l'auteur aussi d'ailleurs.
Ce livre raconte la fin de la vie de Paul Verlaine, ou plus exactement la déchéance de la fin de sa vie. Déchéance de sa vie morale et matérielle, déchéance physique, déchéance de sa dépendance à l'absinthe. Bref, les derniers mois de sa vie difficile car à 51 ans, même le nombre de ses maladie paraîssent hors du commum : Syphilis, altération sanguine, diabète, souffle au coeur, cirrhose du foie, érysypèle infectieux (maladie de la peau) , et j'en passe...
Partagé entre ses deux maîtresses sans morale : l'une, une pute de 20 ans qui, sans scrupule, lui vole ses poèmes afin de les revendre à son éditeur qui paye à la ligne ; l'autre, une ancienne danseuse, avec un visage ingrat (c'est le moins qu'on puisse dire !) qui lui impose des séances d'écriture afin de payer les factures de chauffages et autres.
L'anagramme de son nom lui va si bien "Pauvre Lélian".
Parmi son entourage, un jeune provincial du nom de Cornuty, qui a reçu pour ses 15 ans "Les poèmes saturniens". Ces écrits le troublent si fortement qu'il, sans rien dire à personne, quitte Béziers à pied pour rejoindre la capitale, et ainsi rejoindre son maître. Enfant vengeur et protecteur, gare à celui qui touche à son idole !
Il y a également le préfet Lépine qui vénère tellement sa poésie qu'il accorde à Verlaine une protection bienveillante en donnant l'ordre aux policiers de ne pas l'arrêter quelques que soient ses frasques. Il fait partie de ses admirateurs inconditionnels qui l'entourent encore, mais ils sont si peu...
J'ai ressenti un véritable coup de coeur pour cet auteur (décidément, mes lectures du moment sont passionnantes et tant mieux, j'en veux encore !).
Jean Teulé manie avec une grande maîtrise l'humour et l'ironie. Il rend là un grand hommage à Paul Verlaine, en le narrant extérieurement. Nous, lecteurs, sommes témoins de la vie du poète.
L'écriture fluide et limpide de Jean Teulé, sa maîtrise de la biographie de Verlaine, m'a tellement emballé que j'ai couru à la Fnac acheter "Je, François Villon".
Un article détaillé sur Paul Verlaine va suivre prochaînement car j'ai envie de partager avec vous sa vie, de partager les écrits de ce poète hors du commum.
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Fol amoureux de ce personnage magnifique et terrifiant, Jean Teulé a choisi de raconter cette période extravagante à travers le regard du jeune Henri-Albert Cornuty - un adolescent de Béziers qui monta à pied à Paris dans le seul but de rencontrer Verlaine..."
Mon avis :
J'ai ressenti un plaisir immense à lire ce roman. Pour reprendre le terme de Gachucha, ce roman fait partie désormais de mon Panthéon, et l'auteur aussi d'ailleurs.
Ce livre raconte la fin de la vie de Paul Verlaine, ou plus exactement la déchéance de la fin de sa vie. Déchéance de sa vie morale et matérielle, déchéance physique, déchéance de sa dépendance à l'absinthe. Bref, les derniers mois de sa vie difficile car à 51 ans, même le nombre de ses maladie paraîssent hors du commum : Syphilis, altération sanguine, diabète, souffle au coeur, cirrhose du foie, érysypèle infectieux (maladie de la peau) , et j'en passe...
Partagé entre ses deux maîtresses sans morale : l'une, une pute de 20 ans qui, sans scrupule, lui vole ses poèmes afin de les revendre à son éditeur qui paye à la ligne ; l'autre, une ancienne danseuse, avec un visage ingrat (c'est le moins qu'on puisse dire !) qui lui impose des séances d'écriture afin de payer les factures de chauffages et autres.
L'anagramme de son nom lui va si bien "Pauvre Lélian".
Parmi son entourage, un jeune provincial du nom de Cornuty, qui a reçu pour ses 15 ans "Les poèmes saturniens". Ces écrits le troublent si fortement qu'il, sans rien dire à personne, quitte Béziers à pied pour rejoindre la capitale, et ainsi rejoindre son maître. Enfant vengeur et protecteur, gare à celui qui touche à son idole !
Il y a également le préfet Lépine qui vénère tellement sa poésie qu'il accorde à Verlaine une protection bienveillante en donnant l'ordre aux policiers de ne pas l'arrêter quelques que soient ses frasques. Il fait partie de ses admirateurs inconditionnels qui l'entourent encore, mais ils sont si peu...
J'ai ressenti un véritable coup de coeur pour cet auteur (décidément, mes lectures du moment sont passionnantes et tant mieux, j'en veux encore !).
Jean Teulé manie avec une grande maîtrise l'humour et l'ironie. Il rend là un grand hommage à Paul Verlaine, en le narrant extérieurement. Nous, lecteurs, sommes témoins de la vie du poète.
L'écriture fluide et limpide de Jean Teulé, sa maîtrise de la biographie de Verlaine, m'a tellement emballé que j'ai couru à la Fnac acheter "Je, François Villon".
Un article détaillé sur Paul Verlaine va suivre prochaînement car j'ai envie de partager avec vous sa vie, de partager les écrits de ce poète hors du commum.
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